Autobiographie

Chapitre 1 : Le grand saut


Un matin de juin 2002, le soleil se levait à peine sur la ville endormie lorsque j’ai bouclé mon sac à dos. Et un chariot chargé bien plus que de simples affaires : il contenait une idée folle, un pari insensé, un rêve que j’allais tester pour la première fois en conditions réelles. Je n’avais pas d’argent sur moi, juste ma guitare, une poignée de CD de mes compositions que j’avais enregistrés moi-même, et l’intuition profonde que la musique pouvait être mon unique moyen de subsistance.


Je refermai la porte de mon appartement, jetant un dernier regard en arrière, comme si je quittais définitivement une vie trop étroite pour moi. Dans la rue, l’air était encore frais. Je me suis dirigé vers la route, le pouce levé, attendant qu’un automobiliste bienveillant me prenne à son bord.


L’objectif était clair : atteindre Lacanau Océan, une station balnéaire prisée où les vacanciers affluent pour y revivre le souvenir de mon premier voyage au bord de la mer, à l’âge de 4 ans.


Ce lieu, chargé de mon histoire personnelle, avait une signification bien plus profonde que celle d’une simple destination touristique. Lacanau n’était pas seulement le point de départ de ma grande aventure musicale, mais aussi celui où mes rêves d’enfant se mêlaient à la réalité d’un jeune homme en quête de liberté. 


Mais en ce jour de 2002, ce n’était plus juste un voyage ; c’était une épreuve, un test grandeur nature. Si je pouvais vivre de ma musique ici, sur une simple plage, alors pourquoi pas ailleurs ? Pourquoi pas partout ?


Après quelques jours de route, quelques conversations échangées avec des inconnus intrigués par mon projet, j’ai enfin senti l’air salin de l’océan. Face à l’immensité bleue, j’ai posé mon sac au sol et pris ma guitare. Le sable sous mes pieds était chaud, et le vent portait déjà des rumeurs de vagues et de conversations estivales.


Je me suis installé sur un coin de la plage, un peu en retrait des vacanciers allongés sur leurs serviettes. D’un geste instinctif, j’ai accordé ma guitare, pris une grande inspiration et laissé mes doigts glisser sur les cordes. Les premières notes se sont envolées, timides d’abord, puis confiantes, jusqu’à ce qu’elles se mêlent au bruit des vagues.


Les regards ont commencé à se tourner vers moi. Quelques enfants se sont approchés, fascinés, suivis de leurs parents. Puis, peu à peu, un grand cercle s’est formé autour de moi, et le contact avec mon public devenait très chaleureux.

Je chantais avec tout ce que j’avais, non seulement ma voix, mais aussi mes espoirs, mon désir de me convaincre que c’était possible.


Bientôt, mon chapeau s’est rempli. Et j’ai vendu mes premiers CD. En quelques heures, j’avais non seulement gagné de quoi manger, mais aussi l’espérance que mon rêve devienne réel.


Les jours suivants, j’ai continué à jouer, non seulement sur la plage, mais aussi dans les restaurants et les campings où j’ai été invité pour faire des animations. À ma grande surprise, les gens m’accueillaient à bras ouverts. Mes clients achetaient mes CD sans hésiter, certains me demandant même des dédicaces. Chaque soir, je trouvais un coin tranquille pour dormir sous les étoiles, bercé par l’euphorie d’avoir enfin trouvé ma voie.


Quand la fin de cette aventure vacancière est arrivée, il ne faisait plus aucun doute : Je n’étais plus un simple voyageur en quête d’une expérience. J’étais un troubadour moderne, car je venais de me prouver à moi-même que la musique pouvait me permettre de subvenir à mes besoins. Pour moi, ce premier voyage avait tout changé. Il ne s’agissait plus d’un rêve lointain. Il s’agissait à présent de ma réalité, et j’étais prêt à en faire mon mode de vie.


Chapitre 2 : Le Troubadour des routes


Quelques mois après mon retour de Lacanau, mon choix était fait. J’ai donné ma démission. Quitter un emploi stable pour une vie de troubadour ? Pour beaucoup, c’était de la folie. Pour moi, c’était une évidence.


Le regard de mes parents, ce jour-là, pesait lourd. Leur silence en disait plus long que n’importe quel discours. Ils ne comprenaient pas. Comment aurais-je pu leur en vouloir ? Toute leur vie, ils avaient suivi le chemin tracé : école, travail, sécurité. Moi, je prenais un sentier sauvage, sans carte ni garantie.


— Tu es sûr de toi ? m’a demandé mon père, comme s’il espérait encore un sursaut de raison.


J’ai hoché la tête. Pas besoin de mots, ils n’auraient rien changé.


Ma mère, elle, oscillait entre inquiétude et résignation.


— Et si ça ne marche pas ?


— Alors je trouverai un autre moyen.


Je savais qu’ils ne me croyaient pas. Pour eux, j’étais un rêveur, un Don Quichotte qui s’élançait contre des moulins imaginaires. Mais ils ne voyaient pas ce que moi je voyais : une route ouverte devant moi, immense, sans barrières.


Alors, j’ai préparé mon départ. J’ai réduit ma vie à l’essentiel : une guitare, un petit chariot avec mes affaires, une tente, un hamac et une pile de CD soigneusement rangés. Plus besoin d’appartement, plus besoin de loyer. Mon foyer serait la route, mon métier serait ma musique.


Les premiers mois ont été un tourbillon. De ville en ville, de plage en place de marché, j’ai appris l’art du musicien de rue. Jouer, capter le public, transformer des moments ordinaires en quelque chose de magique. J’ai appris à lire les visages, à sentir quand un endroit vibrait de la bonne énergie, à repérer les bons moments pour poser mon chapeau devant moi et vendre mes CD.


Et contre toute attente, ça a marché. J’ai parcouru mon pays, la Suisse, mais aussi l’Europe, avec mon vélo toujours chargé, prêt à m’emmener vers l’inconnu. L’hiver, je m’aventurais principalement sur les pistes de ski, mon vélo chargé comme une monture, avant de finir mes journées dans des cafés, des pubs, des restaurants ou des hôtels où, partout où j’arrivais et où on me l’autorisait, je donnais des concerts improvisés. Mes compositions étaient mon compagnon fidèle, et chaque morceau nouvellement composé était un nouveau souffle dans mon voyage.


Mais chaque nuit, loin de la foule et du tumulte, je trouvais refuge dans la forêt, loin de la société, m’installant pour dormir sous les étoiles. Mon sac de couchage d’alpiniste et ma tente hamac me permettaient de faire de la nature ma maison et mon abri, et dans ce silence, je me sentais libre, prêt à repartir dès que l’envie m’en prenait.


Chaque jour était fait d’imprévus. Quand le besoin de retrouver un peu de calme me gagnait, je rentrais chez moi, en Suisse, puis je repartais à nouveau, dans d’autres contré et pays, toujours là où mon cœur et ma guitare me guidaient. La liberté était ma seule règle, le voyage une forme de vie.


J’ai compris que je n’avais pas besoin d’être célèbre pour vivre de ma musique. Il suffisait que chaque jour apporte son lot de rencontres, de petits miracles, de mains tendues.


La liberté avait un goût incomparable. Le matin, je me réveillais où je voulais, sous un pont, dans un parc, au bord d’un lac. Le soir, je m’endormais le cœur léger, bercé par l’idée que ma journée avait eu du sens.


Cette vie, c’était une danse avec l’inconnu, une improvisation permanente. Parfois, je gagnais plus d’argent que je ne l’aurais imaginé. Parfois, presque rien. Mais jamais je n’ai douté. Parce que chaque note jouée, chaque chanson partagée, chaque sourire reçu confirmait ce que j’avais pressenti ce matin-là, en quittant mon appartement : j’étais exactement là où je devais être. Et ce n’était que le début…


Chapitre 3 : Musique et métaphysique


Cette vie sur les routes n’était pas seulement celle d’un musicien. Entre deux concerts improvisés, entre deux nuits passées sous les étoiles, une autre passion continuait de grandir en moi, une obsession née bien avant que je ne prenne ma guitare pour gagner ma vie : comprendre le temps.


Depuis mes 14 ans, cette question me hantait. Pourquoi le temps s’écoule-t-il ? A-t-il un début, une fin ? Est-il une illusion ? Je ressentais confusément qu’il y avait quelque chose à découvrir, quelque chose qui m’échappait mais qui, si je parvenais à le saisir, pourrait tout expliquer.


Voyager comme un troubadour m’a offert le luxe rare de penser. Dans les trains, sur mon vélo, en marchant des kilomètres avec mon chariot derrière moi, mon esprit s’évadait. Je pouvais passer des heures à fixer l’horizon en me demandant si le passé et l’avenir existaient simultanément, dans l’éternité et si le mouvement était une suite d’instants figés ou une continuité insaisissable dans le présent.


Chaque jour était fait d’imprévus. Un jour, des amis partaient en voiture pour la Roumanie et m’ont proposé de m’accompagner, avec ma copine, dans cette aventure.


Et puis, j’écrivais. Des carnets entiers, remplis de théories, de schémas, de questions sans réponse. Je crois que si je n’avais pas vécu cette vie d’artiste nomade, je n’aurais jamais eu l’espace mental pour développer mes pensées sur le temps, le mouvement, et ce que j’allais plus tard appeler la 6D.


La musique et la métaphysique, à première vue, n’avaient rien en commun. Mais pour moi, elles étaient deux façons de chercher l’invisible. Jouer une chanson dans la rue, c’était capter une émotion impalpable et la rendre tangible. Réfléchir au temps, c’était essayer de voir ce qui, par nature, échappe à notre perception.


Chapitre 4 : L’Appel d’une nouvelle quête


C’est ainsi que, sans le savoir, je me demande aujourd’hui si je ne préparais pas là la deuxième grande aventure de ma vie.


Pendant quinze ans, j’ai vécu sur les routes, guitare en bandoulière, laissant la musique guider mes pas. Je n’étais pas riche, je n’étais pas célèbre, mais j’étais libre. Chaque jour apportait son lot de rencontres, d’imprévus, de petits miracles qui m’assuraient que j’étais sur la bonne voie.


Mais le temps, ce compagnon insaisissable que je tentais de comprendre depuis mon adolescence, m’a rattrapé. Mon corps a fini par me rappeler que la route était exigeante, que vivre dehors, voyager sans cesse, jouer sans relâche, avait un prix. La santé est venue briser le rythme de mon errance, m’obligeant à ralentir, à me poser, à repenser mon avenir.


Et c’est là qu’une évidence s’est imposée : peut-être que toute cette vie d’artiste nomade, cette liberté chèrement acquise, n’était en réalité qu’une longue préparation. Peut-être que l’heure était venue d’embrasser pleinement cette autre quête qui m’habitait depuis toujours, celle de la métaphysique.


Mais cette fois, la route s’annonce plus difficile encore. Vivre de ma musique était un pari fou, mais il était simple : jouer, partager, toucher les cœurs. Convaincre des scientifiques, faire entendre ma voix sans diplôme ni titre académique, prouver que mes théories sur le temps et l’omnilocation en 6D méritent d’être explorées, voilà un défi autrement plus ardu.


Je me retrouve dans la même position qu’autrefois, face à l’incompréhension de mon entourage. Jadis, on me voyait comme un rêveur insensé, un Don Quichotte de la chanson qui s’élançait contre des moulins de vent. Aujourd’hui, on me considère comme un excentrique qui s’attaque à des certitudes scientifiques établies.


Mais si j’ai appris une chose en quinze ans d’errance, c’est que le monde appartient à ceux qui osent. Je n’avais rien, et pourtant j’ai vécu de ma musique. Alors pourquoi ne pourrais-je pas, avec mes seules idées, entrer dans le monde de la recherche et y laisser mon empreinte ?


Aujourd’hui la question n’est plus de savoir si c’est possible. La seule question qui compte est : jusqu’où suis-je prêt à aller pour faire entendre ma voix ? 


Chapitre 5 : L’autre facette de moi


Car si jusqu’ici, les fans qui me suivent sur mon compte Facebook n’ont connu de moi que le troubadour, personne n’avait, jusqu’en 2024, entendu parler de mes recherches métaphysiques.


Pendant des années, j’ai cultivé cette dualité en silence. D’un côté, l’artiste voyageur, celui qui vivait au jour le jour, guitare à la main, vendant ses CD sur les places publiques, partageant sa musique avec des inconnus. De l’autre, un penseur solitaire, obsédé par des questions qui semblaient n’intéresser personne autour de moi.


J’écrivais, je réfléchissais, je creusais toujours plus profondément mes intuitions sur le temps, le mouvement et l’espace. Mais je n’en parlais à personne. Parce que qui aurait pris au sérieux un musicien de rue parlant de dimensions cachées et de perception du temps ?


Puis est venue la transition. Ce moment où, forcé de ralentir, j’ai dû me confronter à une nouvelle réalité : si je voulais faire entendre mes idées, il allait falloir sortir de l’ombre. Il allait falloir que le troubadour laisse place au métaphysicien.


Mais comment ? Comment briser cette image que les gens avaient de moi sans qu’ils me rejettent ? Comment leur faire comprendre que derrière les chansons se cachait une quête bien plus profonde, qui m’animait depuis l’enfance ?


J’ai commencé doucement, en partageant mes réflexions, en écrivant sur mes théories. Peu à peu, certains ont manifesté de l’intérêt. D’autres m’ont pris pour un illuminé. Mais au fond, cela ne changeait rien. J’étais à nouveau sur un chemin où il me fallait convaincre, prouver, et surtout ne jamais abandonner.


Car si j’avais osé, autrefois, tourner le dos à une vie stable pour suivre mon rêve de musique, pourquoi n’oserais-je pas, aujourd’hui, me battre pour mon rêve de métaphysique ?


Chapitre 6 : Un livre à ciel ouvert


Si j’ai toujours eu l’envie d’écrire un livre sur l’espace-temps et mes théories, ce n’est que depuis 2023 que j’ai enfin trouvé le temps de m’y atteler.


J’avais accumulé des notes, des réflexions éparses, des intuitions griffonnées sur des carnets, mais jamais je n’avais pris le temps de structurer tout cela en une œuvre cohérente. L’idée d’un livre m’habitait, mais je savais que ce ne serait pas un livre comme les autres.


Puis, une évidence s’est imposée : au lieu de figer mes pensées dans un ouvrage immobile, pourquoi ne pas les rendre vivantes ? Pourquoi ne pas créer un espace où elles pourraient évoluer, s’affiner, se confronter aux idées des autres ?


C’est ainsi qu’est né mon site.


Ce site, ce n’est pas seulement un livre à ciel ouvert où je raconte comment j’ai commencé à réfléchir sur l’espace-temps. C’est un laboratoire vivant, un terrain d’expérimentation où mes idées peuvent grandir, se transformer, se remettre en question.


Car je n’ai pas trouvé un point final aux questions que je me pose. Je sais que mes théories ont encore des zones d’ombre, des lacunes à combler, des expériences à imaginer pour les affiner.


Ce site est mon eBook, mais un eBook qui ne s’arrête jamais. Un livre en mouvement, un voyage intellectuel où chaque lecteur peut devenir un compagnon de route, un éclaireur, un contradicteur.


J’ai passé quinze ans à voyager physiquement. Aujourd’hui, je me lance dans un voyage tout aussi incertain, mais cette fois à travers les méandres de la pensée. Et comme pour la musique, je sais que la route sera semée d’embûches, mais qu’elle vaut la peine d’être parcourue.


Chapitre 7 : Un lieu de rencontre


Ce site n’est pas seulement mon carnet de pensée métaphysique. Ce n’est pas juste un espace où j’expose mes théories, mes doutes et mes découvertes. C’est surtout un lieu de rencontre.


J’ai toujours cru que la pensée ne pouvait pas se construire seule, enfermée dans un esprit isolé. Chaque idée naît, évolue et se transforme au contact des autres. C’est pourquoi, sous chaque article ou chapitre, vous trouverez un bouton « Commenter l’article sur Facebook ».

Ce bouton, ce n’est pas un simple lien. C’est une invitation. Une porte ouverte pour que vous aussi, vous puissiez participer à ces réflexions, les enrichir, les contester, les pousser plus loin.


Peut-être que certaines de mes théories vous interpelleront. Peut-être que d’autres vous sembleront absurdes. Mais c’est précisément dans ces échanges que la pensée se fortifie.


J’ai passé quinze ans à jouer ma musique dans la rue, à sentir en direct la réaction du public, à ajuster mon jeu en fonction des regards, des sourires ou de l’indifférence. Aujourd’hui, avec ce site, j’aborde ma métaphysique de la même manière : en la mettant à l’épreuve du réel, en l’exposant à vos critiques et vos intuitions.


C’est ici que la pensée devient vivante. C’est ici que commence le dialogue.



Chapitre 8 : Schizophrénie ou quête de soi ?


Cette autobiographie permettra, je pense, de dissiper le doute sur ma santé mentale, ou du moins d’apporter un éclairage sur mon parcours et mes choix.


Depuis des années, certains ont pu voir dans mes décisions une forme d’errance, d’instabilité, voire de folie. Abandonner un emploi stable pour vivre de ma musique en tant que troubadour, puis délaisser cette carrière après 15 ans d’aventures pour me consacrer aujourd’hui à la métaphysique, cela peut sembler incohérent, incompréhensible, ou relever d’un esprit égaré. Pourtant, tout cela suit un fil logique, une quête de sens qui m’a toujours guidé depuis mes 14 ans.


Ma vie n’a jamais été une fuite, mais une exploration continue.


Ma transition de la musique à la philosophie et à la métaphysique n’est ni un passage ni une évolution, bien qu’elle puisse être perçue ainsi par mon entourage. Ce n’est pas une métamorphose soudaine, mais quelque chose qui m’a habité dès mon adolescence. Depuis mes 14 ans, mes réflexions sur le temps, l’espace et l’existence ont toujours été là, en parallèle de ma musique.


Pendant que je vivais de mes chansons, que je parcourais les routes avec ma guitare et mon chariot, mon esprit était déjà absorbé par ces questions fondamentales jamais publiées jusqu’à lors. La musique était une manière de transmettre des émotions, d’explorer la beauté du monde et d’entrer en résonance avec les autres, mais en arrière-plan, mon esprit construisait déjà les bases de mes théories.


Ce que je fais aujourd’hui n’est donc pas une rupture avec mon passé, mais l’expression d’une autre facette de moi-même, longtemps restée dans l’ombre. Si mon entourage me perçoit comme ayant changé, c’est uniquement parce que cette partie de moi, qui a toujours existé, est désormais assez mûre pour être exposée et rendue visible. Ce n’est pas de la schizophrénie, mais simplement une autre facette de moi-même, jusqu’à ce jour jamais révélée en public.


Ce livre est donc bien plus qu’un récit de souvenirs. C’est une manière de montrer que la folie que l’on me prête n’est peut-être qu’une forme de lucidité poussée à son extrême. Chercher à comprendre au-delà des évidences, remettre en question la réalité et ne jamais cesser d’explorer n’est pas un signe de dérangement, mais une nécessité pour ceux qui refusent les limites imposées par le conformisme.


Si certains voient encore en moi un rêveur perdu ou un Don Quichotte moderne, je leur répondrai que c’est précisément cette folie qui m’a permis de vivre pleinement, de briser les barrières du possible et de me réinventer sans cesse. Et si cette autobiographie peut éclairer ce chemin, alors elle aura rempli son rôle.