Lexique scientifique

Ce lexique reprend quelques termes scientifiques connus qui peuvent être utilisés dans mes textes. Il est amené à s’enrichir au fil du temps.



Antimatière : Des particules qui sont semblables à celles de la matière ordinaire mais qui ont des charges électriques opposées. Lorsque la matière et l'antimatière se rencontrent, elles s'annihilent mutuellement en libérant de l'énergie.


Antinomie est un concept philosophique désignant une contradiction apparente ou un conflit entre deux idées, principes ou conclusions.


Biais Cognitif : Une tendance systématique à penser d'une certaine manière en raison de préjugés ou de limitations mentales.


Biais de confirmation : tendance à valider ses opinions auprès des instances qui les confirment, et à rejeter d'emblée les instances qui les réfutent.


Chat de Schrödinger est une expérience de pensée proposée par Erwin Schrödinger pour illustrer la nature paradoxale de la superposition d’états en mécanique quantique. Dans cette expérience, un chat est enfermé dans une boîte avec un dispositif qui a une probabilité de 50 % de tuer le chat, basé sur le comportement d’une particule subatomique. Selon les principes de la mécanique quantique, jusqu’à ce que la boîte soit ouverte et l’état du chat observé, le chat est considéré comme étant simultanément vivant et mort, une superposition de deux états. Un lien direct existe entre avec le nuage quantique, où l’électron est dans une superposition de positions possibles jusqu’à ce qu’une mesure soit effectuée. De manière similaire, dans l’expérience du chat de Schrödinger, le chat est dans une superposition d’états (vivant et mort) jusqu’à ce que l’observation soit faite. Les deux concepts illustrent comment les objets quantiques peuvent exister dans plusieurs états simultanément en raison des principes d’incertitude et de superposition de la mécanique quantique.


CMB (Cosmic Microwave Background), ou rayonnement fossile, est un rayonnement électromagnétique diffus présent dans l'univers depuis le Big Bang. Il constitue le fond diffus cosmologique et a été découvert en 1964 par Arno Penzias et Robert Wilson. Le CMB est une source précieuse d'informations sur la structure, l'âge et l'évolution de l'univers, montrant notamment son homogénéité à grande échelle.


Constante de Planck, La constante de Planck, est fondamentale en physique quantique. Elle relie l’énergie des photons à leur fréquence et quantifie l’énergie à de très petites échelles. Elle aide à comprendre le comportement des particules à l’échelle microscopique. Cependant, elle ne signifie pas que le mouvement est pixélisé ou saccadé.


Corps noir : Objet qui émet une lumière uniquement liée à sa température, sans réflexion d’une source externe. Par exemple, un chat émet de l'infrarouge, une lumière thermique détectable par une caméra infrarouge dans l'obscurité. Les étoiles, quant à elles, sont de véritables corps noirs car leur lumière provient directement de la chaleur produite en leur cœur. Elles brillent par rayonnement thermique pur, sans dépendre de la lumière extérieure.


Courbure de l’espace-temps : Selon la théorie de la relativité générale d’Einstein, les trajectoires des objets semblent se courber à proximité des corps massifs parce que l’espace-temps lui-même est courbé par la présence de masse et d’énergie. En d’autres termes, la gravité n’est pas une force qui agit à distance comme dans la physique newtonienne, mais une manifestation de la courbure de l’espace-temps. Les objets suivent des trajectoires courbes dans ce cadre courbé, ce qui donne l’impression qu’ils sont attirés par des forces gravitationnelles. Cela reflète l’idée centrale de la relativité générale : les objets massifs déforment l’espace-temps autour d’eux, et cette courbure influence le mouvement des autres objets.


Effet quantique de Zénon : C'est un phénomène en mécanique quantique où un système, lorsqu'il est continuellement observé, a tendance à rester dans son état initial. Cet effet est particulièrement intéressant car il rappelle le paradoxe de la flèche de Zénon, où le mouvement de la flèche n’est plus possible…  ainsi est-il possible qu’en observant à intervalle très rapproché une particule cesse d’évoluer dans le temps pour l’observateur qui l’observe mais que son état changerait pour un même observateur qui ne ferait pas des mesures rapprochées ?


Effet tiroir : aussi appelé “biais de publication”, désigne la tendance à ne publier que les résultats positifs ou significatifs, tandis que les études aux résultats négatifs ou non significatifs restent dans les tiroirs des chercheurs. Cela peut mener à une distorsion de la littérature scientifique, car les théories ou résultats qui ne confirment pas les paradigmes déjà solidement établis sont sous-représentés. Ce biais peut affecter la visibilité et la reconnaissance des théories alternatives, rendant leur exploration et leur validation plus lentes.


Énergie Sombre : Une forme d'énergie hypothétique qui semble causer l'accélération de l'expansion de l'univers. Elle représente une grande partie de la densité d'énergie totale de l'univers.


Effondrement de la fonction d’onde : est un concept central en mécanique quantique. Selon cette théorie, une particule quantique existe dans un état de superposition, c’est-à-dire qu’elle peut être dans plusieurs états possibles en même temps. Lorsqu’une mesure est effectuée, la fonction d’onde, qui décrit toutes les possibilités, “s’effondre” et la particule prend un état défini. Par exemple, si l’on mesure la position d’une particule, avant la mesure elle peut être à plusieurs endroits simultanément, mais après la mesure, elle sera localisée à un endroit précis. L’effondrement de la fonction d’onde est un processus qui reflète le passage de l’incertitude quantique à une réalité mesurable, bien que la nature exacte de cet effondrement soit sujette à diverses interprétations philosophiques et physiques.


Espace-temps : Vous avez une réunion importante. Pour y assister, vous avez besoin de connaître où elle se tient (l'adresse précise du lieu) et quand elle se déroule (la date et l'heure). En physique, ces deux aspects sont intégrés dans un cadre à quatre dimensions appelé l'espace-temps. Les trois dimensions de l'espace (longueur, largeur, hauteur) déterminent le lieu de la réunion, tandis que la quatrième dimension, le temps, indique le moment exact. Ainsi, chaque événement dans l'univers, comme votre réunion, est localisé par ses coordonnées spatiales et temporelles. L'espace-temps est donc le continuum dans lequel tous les événements de l'univers se produisent, reliant les positions et les moments de manière unifiée.


Expérience de Bell : réalisée pour la première fois par John Bell en 1964, a pour objectif de tester la validité des prédictions de la mécanique quantique en comparant avec celles de théories classiques qui respectent le principe de localité. Selon la mécanique quantique, deux particules peuvent être intriquées, ce qui signifie que l’état de l’une peut instantanément influencer l’état de l’autre, même si elles sont séparées par de grandes distances. Ce phénomène semble défier la relativité, qui interdit toute transmission d’information plus rapide que la lumière. Bell a formulé des inégalités, aujourd’hui appelées “inégalités de Bell”, qui permettent de tester les résultats expérimentaux. Si les prédictions de la mécanique quantique sont correctes, ces inégalités seraient violées, tandis que les théories classiques locales ne les violeraient pas. De nombreuses expériences menées depuis ont montré que les résultats expérimentaux violent effectivement les inégalités de Bell, confirmant les prédictions de la mécanique quantique et suggérant que la nature de la réalité est non locale, ce qui remet en question la conception classique de l’espace et du temps.


Expérience de la Double Fente de Young Une source de particules ou de lumière est dirigée vers une plaque opaque avec deux fentes parallèles rapprochées. Lorsqu'on laisse les particules passer sans observer par quelle fentes elles passent, elles créent un motif d'interférence sur un écran, caractéristique d'un comportement ondulatoire. Mais, lorsque des détecteurs sont placés pour observer par quelle fente passent les particules, le motif d'interférence disparaît, et seules deux bandes correspondant aux fentes apparaissent sur l'écran, montrant un comportement corpusculaire. Cette expérience illustre comment l'acte d'observation affecte le comportement des particules quantiques.


Fonction d’onde : est un concept central en mécanique quantique, représentant l’état quantique d’une particule. Elle décrit une superposition d’états, ce qui signifie que la particule n’a pas de position ni de vitesse définies tant qu’elle n’est pas mesurée. Selon l’interprétation de Copenhague, la particule existe dans une superposition de toutes les positions possibles sous la forme d’une onde de probabilité. Ce n’est qu’au moment de la mesure que cette superposition “s’effondre” et que la particule prend une position ou une vitesse déterminée. La fonction d’onde s’effondre, ce qui signifie que la particule cesse de se comporter comme une onde pour revêtir une forme matérielle et prendre une position précise dans l’espace en 3D. Cependant, il existe d’autres interprétations, comme celle des mondes multiples, qui postule que la fonction d’onde ne s’effondre pas, mais que tous les états possibles coexistent dans des branches parallèles. L’interprétation de l’onde pilote, quant à elle, propose que la particule suit une trajectoire bien définie et une vitesse déterminée à chaque instant, sans nécessiter un effondrement de la fonction d’onde. 


Horizon cosmologique : est la distance maximale à laquelle la lumière a eu le temps de voyager depuis le début de l'univers observable jusqu'à aujourd'hui. C'est la limite au-delà de laquelle nous ne pouvons pas voir directement en raison de la vitesse finie de la lumière et de l'âge de l'univers.


inflation cosmique : et l’expansion cosmique sont deux concepts distincts en cosmologie. L’inflation cosmique fait référence à une période d’expansion extrêmement rapide et exponentielle de l’univers qui s’est produite dans les premières fractions de seconde après le Big Bang, entre environ  10^{-36}  et  10^{-32}  secondes. Ce processus a contribué à résoudre plusieurs problèmes cosmologiques, tels que l’homogénéité et l’isotropie observées à grande échelle. En revanche, l’expansion cosmique désigne l’expansion continue et plus lente de l’univers dans son ensemble depuis le Big Bang. Il est crucial de ne pas confondre l’inflation cosmique, un événement très spécifique et limité dans le temps, avec l’expansion cosmique générale qui caractérise l’évolution à long terme de notre univers observable.


Interprétation des mondes multiples : proposée par Hugh Everett en 1957, suggère qu’au lieu de l’effondrement de la fonction d’onde, chaque résultat possible d’une mesure quantique se réalise dans un univers distinct. Ainsi, lorsqu’un système quantique est mesuré, l’univers se “divise” en plusieurs branches, où chaque branche correspond à un état possible du système. Contrairement à l’interprétation de Wigner, ici la conscience n’a aucun rôle spécial : chaque observateur suit simplement une version différente de la réalité dans un multivers en perpétuelle ramification. Cette vision élimine la nécessité d’un effondrement de la fonction d’onde, mais pose des questions sur la nature de ces mondes et leur interaction éventuelle.


interprétation de Wigner :

Eugene Wigner a proposé une interprétation où la conscience jouerait un rôle dans l’effondrement de la fonction d’onde. Selon lui, tant qu’une mesure quantique n’a pas été observée par un être conscient, le système reste en superposition d’états. Cette idée repose sur l’expérience de pensée appelée “l’ami de Wigner”, où un observateur humain interagit avec un système quantique. Si la conscience est nécessaire pour provoquer l’effondrement, cela signifie que la réalité objective dépend de l’observateur, ce qui ouvre des perspectives sur la nature même de la réalité et du rôle de la perception.


Lumière fatiguée : Fritz Zwicky proposa l’idée de la “lumière fatiguée” pour expliquer le décalage vers le rouge observé dans les spectres des galaxies lointaines. Selon lui, les photons perdaient de l’énergie en traversant l’espace, ce qui augmentait leur longueur d’onde et provoquait ainsi un décalage vers le rouge. Cette hypothèse suggérait que la lumière ne conservait pas toute son énergie pendant son voyage, sans faire appel à l’expansion de l’univers. Elle offrait une explication alternative au phénomène observé et a contribué à élargir les perspectives sur la cosmologie


Joule (symbole : J) est l'unité de mesure du système international (SI) pour l'énergie. Il est couramment utilisé pour mesurer diverses formes d'énergie, telles que l'énergie cinétique (liée au mouvement), l'énergie potentielle (stockée dans une position), l'énergie thermique (chaleur), et bien d'autres. Un joule équivaut à la quantité d'énergie transférée lorsque l'on exerce une force d'un newton sur une distance d'un mètre. Par exemple, si vous levez un objet d'un kilogramme (kg) d'une hauteur de 1 mètre contre la gravité terrestre, vous avez travaillé contre la force de gravité et avez stocké de l'énergie potentielle dans cet objet. Cette énergie potentielle est de 9,81 joules (environ) puisque la gravité terrestre exerce une force d'environ 9,81 newtons sur chaque kilogramme de masse. Le joule est une unité polyvalente qui s'applique à de nombreux domaines de la physique et de l'ingénierie pour quantifier l'énergie sous diverses formes.


Paradoxe de l'Hôtel de Hilbert : formulé par le mathématicien David Hilbert, expose les bizarreries de l'infini. Imaginons un hôtel infini avec toutes ses chambres occupées. L'étrangeté survient lorsqu'un nouvel invité arrive, et au lieu de refuser son admission, chaque occupant existant se déplace vers la chambre dont le numéro est le double de sa chambre actuelle. Cela libère un nombre infini de chambres, même si toutes semblaient occupées initialement. Ce paradoxe met en lumière la complexité des concepts infinis, remettant en question notre compréhension intuitive de l'espace infini et stimulant la réflexion sur les subtilités mathématiques de l'infini.


Quanta : Le terme 'quanta' est le pluriel de 'quantum' en physique quantique. Il fait référence à des unités discrètes de certaines grandeurs physiques, comme l'énergie, la charge électrique ou le moment cinétique, qui sont la base de la théorie quantique. Les quanta représentent des niveaux d'interaction discrets pour les particules subatomiques et sont fondamentaux pour comprendre le comportement des entités à l'échelle quantique. La notion de quanta a donné naissance à des concepts clés de la physique quantique, tels que la dualité onde-particule et le principe d'incertitude d'Heisenberg. Ils jouent également un rôle central dans de nombreuses technologies de pointe, y compris l'informatique quantique, qui exploite les propriétés particulières des quanta pour réaliser des calculs révolutionnaires.


Quantum : Le terme 'quantum' est utilisé en physique quantique pour décrire la plus petite unité indivisible de certaines grandeurs physiques, telles que l'énergie, la charge électrique, ou le moment cinétique. Les quantums sont essentiels dans la compréhension du comportement des particules subatomiques, car ils définissent les niveaux discrets auxquels ces particules interagissent. La théorie quantique, basée sur l'idée que ces quantités sont quantifiées, a révolutionné notre compréhension du monde subatomique en introduisant des concepts tels que la dualité onde-particule et le principe d'incertitude d'Heisenberg. Les quantums sont au cœur de nombreuses avancées technologiques, notamment dans le domaine de l'informatique quantique, où ils sont utilisés pour effectuer des calculs à des vitesses et avec une précision inégalées.


Quantum d’action : introduit par Max Planck, représente la plus petite quantité d’énergie ou de mouvement mesurable dans la nature, mais cela ne signifie pas que le mouvement des particules soit “pixellisé” ou se fasse par sauts discrets. Ce que le quantum d’action quantifie, ce sont les échanges d’énergie, qui se produisent par étapes précises. Cependant, cela ne signifie pas que la trajectoire d’une particule soit interrompue ; elle reste décrite par une évolution continue et fluide. Ainsi, bien que certaines propriétés fondamentales soient quantifiées, le mouvement des particules reste fluide et continu à l’échelle observable.


Inertie : L'inertie est la tendance d'un objet à conserver son état de mouvement, c'est-à-dire à rester au repos ou à se déplacer à une vitesse constante dans une ligne droite. C'est une propriété fondamentale des objets et est décrite par la première loi du mouvement de Newton.


Interprétation de Copenhague est l'une des interprétations majeures de la mécanique quantique. Formulée par Niels Bohr et Werner Heisenberg dans les années 1920, elle offre une approche pragmatique de la mécanique quantique, se concentrant sur les prédictions expérimentales plutôt que sur la nature fondamentale de la réalité quantique. Selon cette interprétation, les particules quantiques peuvent exister dans des superpositions d'états jusqu'à ce qu'elles soient mesurées, moment où la superposition s'effondre en un état défini. L'interprétation de Copenhague met l'accent sur le rôle crucial de l'observateur dans la définition des résultats des mesures, et elle se concentre sur les probabilités plutôt que sur des spéculations métaphysiques profondes. Bien qu'elle ait été efficace pour faire des prédictions précises en accord avec les expériences quantiques, elle est souvent critiquée pour ne pas fournir une explication complète de la nature de la réalité sous-jacente en mécanique quantique.


Lampe de Tomson : est une expérience de pensée d'un dispositif physique utilisé dans les paradoxes de la logique et de la philosophie des mathématiques. Imaginée par le mathématicien James F. Thomson, cette lampe peut être allumée et éteinte une infinité de fois en un intervalle de temps fini en suivant une série temporelle convergente (par exemple, allumée après 1/2 seconde, éteinte après 1/4 de seconde, allumée après 1/8 de seconde, etc.). Ce paradoxe crée une situation où il devient impossible de déterminer si la lampe est allumée ou éteinte après une seconde, mettant en lumière les défis de conceptualiser l'infini dans un contexte physique. Cette expérience souligne également l'incapacité des mathématiques à traiter pleinement les questions d'infini lorsqu'elles sont appliquées à des situations réelles.


Matière Noire : Une forme de matière invisible qui n'interagit pas avec la lumière et qui exerce une influence gravitationnelle. On pense qu'elle joue un rôle clé dans la formation des structures cosmiques.


Moment angulaire : est une grandeur physique qui mesure la quantité de rotation d’un objet autour d’un axe. En physique classique, il dépend de la masse, de la vitesse et de la distance par rapport à l’axe de rotation. Il est conservé dans un système isolé, ce qui explique par exemple pourquoi une patineuse accélère sa rotation en rapprochant ses bras de son corps. En physique quantique, le moment angulaire inclut également le spin, une propriété intrinsèque des particules élémentaires qui ne correspond pas à une rotation classique mais influence leur comportement et leurs interactions, notamment avec les champs magnétiques.


Moment cinétique : est une grandeur physique qui décrit la quantité de rotation d’un objet autour d’un point ou d’un axe. Il dépend de la masse de l’objet, de sa vitesse et de la distance par rapport à l’axe de rotation. On le retrouve aussi bien en mécanique classique, comme pour une toupie ou une planète en orbite, qu’en mécanique quantique, où il inclut le moment angulaire orbital et le spin des particules.


Nuage Quantique : Le nuage quantique désigne la région autour du noyau atomique où les électrons sont susceptibles de se trouver, décrite par une fonction d'onde probabiliste. Cette représentation découle directement du principe d'incertitude d'Heisenberg, qui stipule qu'il est impossible de connaître simultanément et avec précision la position et la quantité de mouvement d'un électron. En raison de cette incertitude, la position exacte d'un électron ne peut être déterminée à un instant donné, ce qui conduit à une description en termes de probabilité de présence. Ce phénomène confère aux électrons un comportement ondulatoire, car leur position est décrite par une fonction d'onde qui se propage dans l'espace de manière similaire à une onde. Ainsi, le nuage quantique donne l'illusion que les électrons se comportent comme des ondes, une illusion due à l'incertitude inhérente imposée par les principes fondamentaux de la mécanique quantique. Par conséquent, le nuage quantique illustre la nature duale des électrons, qui se comportent à la fois comme des particules et comme des ondes.


Onde de probabilité : est un concept en mécanique quantique qui décrit mathématiquement la distribution des probabilités de trouver une particule dans une position donnée à un moment donné, en lien avec la fonction d’onde. L’onde de probabilité ne détermine pas une position exacte, mais indique la probabilité qu’une particule se trouve dans une région spécifique de l’espace. Plus l’amplitude de l’onde de probabilité est grande dans une zone, plus la probabilité de localiser la particule dans cette zone est élevée. Cependant, selon l’interprétation de Copenhague, tant que la particule n’est pas mesurée, elle existe dans une superposition d’états, et l’onde de probabilité permet seulement de prédire les probabilités des résultats possibles au moment de la mesure.


Paradoxe corpuscule-onde : En physique quantique, ce paradoxe met en lumière la dualité onde-particule, où des entités subatomiques comme les électrons ou les photons peuvent se comporter à la fois comme des particules et des ondes. De manière intrigante, les résultats expérimentaux varient en fonction de la manière dont nous les observons, soulignant le rôle central de l'observateur.


Paralogisme : Une forme de raisonnement incorrecte qui peut sembler logique à première vue, mais qui en réalité est basée sur une erreur de logique. C'est une sorte de raisonnement faux ou invalide.


Particules Virtuelles : Des particules qui apparaissent et disparaissent en un instant en raison des fluctuations quantiques du vide. Elles ne peuvent pas être directement observées.


Principe d'équivalence : peut être illustré par l'expérience de la boîte de pensée ou de l'ascenseur imaginée par Einstein. Dans cette expérience, un observateur à l'intérieur d'une boîte fermée ne peut pas faire la différence entre deux situations : être à l'intérieur d'une boîte accélérée dans l'espace libre ou être soumis à un champ gravitationnel uniforme. Ce principe montre que la masse inertielle (qui résiste à l'accélération) et la masse gravitationnelle (qui interagit avec la gravité) sont équivalentes dans le cadre de la relativité générale. L'expérience de pensée de la boîte d'ascenseur a joué un rôle crucial dans la formulation par Einstein du principe d'équivalence, qui est à la base de sa théorie de la relativité générale. En considérant que l'accélération et la gravitation produisent des effets indiscernables localement, Einstein a été conduit à proposer que la gravitation soit interprétée non pas comme une force à proprement parler, mais comme une courbure de l'espace-temps. Cette vision révolutionnaire a transformé notre compréhension de la gravitation, en la reliant intimement à la géométrie de l'univers.


Principe de moindre action est un concept fondamental en physique qui s'applique à divers systèmes, tels que des particules, des pendules, ou d'autres objets en mouvement. Il repose sur l'idée que ces systèmes suivent une trajectoire spécifique lorsqu'ils se déplacent d'un point A à un point B dans l'espace-temps. Cette trajectoire est choisie de manière à minimiser une quantité appelée "action." L'action combine les aspects énergétiques du système le long de sa trajectoire. En minimisant l'action, on prédit comment ces systèmes se déplacent de la manière la plus "économique" du point de vue énergétique.


Principe d'Incertitude de Heisenberg : Un principe fondamental de la mécanique quantique qui établit qu'il est impossible de mesurer simultanément avec une précision infinie la position et la vitesse d'une particule.


Rasoir d'Ockham, également connu sous le nom de principe de parcimonie, préconise d'opter pour la solution la plus simple lorsqu'il y a plusieurs explications possibles pour un phénomène donné. Cela se traduit par une préférence pour les explications avec moins d'hypothèses ou d'entités supplémentaires. Par exemple, dans le contexte de la biologie évolutive, si deux espèces partagent des caractéristiques similaires, le rasoir d'Ockham suggère que cela est probablement dû à un ancêtre commun plutôt qu'à des mécanismes évolutifs complexes. Ce principe est un guide important dans la formulation et l'évaluation des théories scientifiques, favorisant la simplicité et l'efficacité dans la compréhension des phénomènes observés.


Référentiel inertiel : Un référentiel inertiel est un cadre de référence dans lequel un objet ou un observateur se déplace à une vitesse constante, c'est-à-dire sans accélérations. Dans un référentiel inertiel, les lois de la physique sont les mêmes pour tous les observateurs qui se déplacent à vitesse constante par rapport à ce référentiel.


Relativité générale : est une théorie de la gravitation développée par Albert Einstein, publiée en 1915. Elle étend la relativité restreinte pour inclure les effets de la gravité en décrivant cette force non pas comme une interaction à distance entre masses, mais comme une conséquence de la courbure de l'espace-temps causée par la présence de masse et d'énergie. Selon cette théorie, les objets en chute libre suivent des trajectoires appelées géodésiques, déterminées par la courbure de l'espace-temps. La relativité générale a été confirmée par de nombreuses observations, telles que la précession du périhélie de Mercure, le décalage gravitationnel vers le rouge et la courbure de la lumière par la gravité. Elle constitue une pierre angulaire de la cosmologie moderne et permet de comprendre des phénomènes tels que les trous noirs et l'expansion de l'univers.


Relativité restreinte : est une théorie physique développée par Albert Einstein en 1905 qui révolutionne notre compréhension de l'espace et du temps. Elle repose sur deux postulats principaux : les lois de la physique sont les mêmes pour tous les observateurs en mouvement uniforme les uns par rapport aux autres, et la vitesse de la lumière dans le vide est constante et indépendante du mouvement de la source ou de l'observateur. Cette théorie introduit des concepts tels que la dilatation du temps et la contraction des longueurs, montrant que le temps et l'espace ne sont pas absolus mais relatifs à la vitesse de l'observateur. La relativité restreinte a des implications profondes pour la physique moderne, notamment en remplaçant les notions newtoniennes de temps et d'espace absolus.


Rayonnement de corps noir : est étroitement lié au fond diffus cosmologique (CMB), une relique du Big Bang qui présente une température moyenne de 2,73 K. Les infimes variations de température du CMB, détectées avec une précision remarquable, correspondent à des différences de densité de matière dans l’univers primordial. Ces zones légèrement plus chaudes reflètent des régions de plus grande densité, où la matière a commencé à s’agréger sous l’effet de la gravité. Cette découverte a également confirmé que le CMB est extrêmement homogène dans sa répartition, révélant un univers initialement très uniforme avec des fluctuations minimes, essentielles à la formation des grandes structures cosmiques actuelles.


Spin : Le spin est une propriété quantique des particules subatomiques, comme les électrons, qui détermine leur comportement magnétique. Bien qu’il soit souvent comparé à celui d’un petit aimant, le spin n’est pas une rotation physique dans l’espace. Il représente plutôt une sorte de moment magnétique intrinsèque à la particule. Le spin peut prendre différentes orientations, généralement décrites comme “spin-up” ou “spin-down”, selon l’alignement du moment magnétique de la particule par rapport à un champ magnétique externe. Cette propriété confère aux particules des caractéristiques similaires à celles d’un aimant, mais elle découle de la mécanique quantique et ne correspond pas à un mouvement de rotation réel. Contrairement au moment angulaire, qui est lié à la trajectoire d’un objet en mouvement (comme une planète autour du Soleil), le spin est une caractéristique propre à la particule, toujours présente même si elle ne bouge pas.


Syndrome de Dunning-Kruger : est un biais cognitif où les individus ayant peu de compétences dans un domaine surestiment leurs capacités, tandis que les personnes compétentes sous-estiment souvent leur niveau. Identifié par les psychologues David Dunning et Justin Kruger, ce phénomène résulte d'un manque de métacognition : les moins compétents n'ont pas les connaissances nécessaires pour évaluer correctement leur propre performance et celle des autres.


Syndrome de l’imposteur : est un phénomène psychologique où une personne doute de ses compétences et a l'impression de ne pas mériter ses succès, malgré des preuves objectives de réussite. Ceux qui en souffrent ont souvent peur d'être "démasqués" comme étant des fraudeurs, attribuant leurs accomplissements à la chance ou à des circonstances extérieures plutôt qu'à leur propre mérite. Ce sentiment peut toucher n'importe qui, indépendamment de son niveau de réussite ou de ses qualifications, et peut mener à une anxiété accrue, un manque de confiance en soi, et parfois à une réticence à saisir de nouvelles opportunités par peur de l'échec.


Spin : Une propriété quantique intrinsèque des particules subatomiques qui peut être assimilée à une sorte de "rotation" interne. Il est utilisé pour décrire le moment angulaire intrinsèque des particules.


Unités de Planck :  sont des mesures fondamentales dérivées de constantes physiques universelles comme la vitesse de la lumière, la constante de Planck et la constante gravitationnelle. Elles définissent des échelles naturelles pour des quantités physiques telles que la longueur, le temps, la masse et l’énergie. La longueur de Planck est la plus petite unité théoriquement mesurable de longueur, environ 1.616 x 10^-35 mètres. Le temps de Planck est la plus petite unité théorique de temps, environ 5.391 x 10^-44 secondes. Attention : Ces unités ne signifient pas nécessairement que l’espace-temps est quantifié en parties discontinues. Elles définissent simplement les limites théoriques où nos théories actuelles de la physique, telles que la relativité générale et la mécanique quantique, atteignent leurs limites et où notre connaissance s’arrête.


Vieillissement de la lumière : Hypothèse alternative au modèle Lambda pour expliquer le redshift sans recourir à une expansion de l’univers. Selon cette théorie, la lumière perdrait progressivement de l’énergie au cours de son trajet, ce qui entraînerait un décalage vers le rouge, indépendamment de l’expansion cosmique ou d’un effet Doppler. Initialement proposée par Fritz Zwicky, également connu pour avoir introduit le concept de matière noire, cette hypothèse suggère que le redshift ne constitue pas une preuve directe de l’inflation cosmique. Bien que Zwicky ait défendu un univers statique, cette idée pourrait aujourd’hui offrir une explication à l’existence de galaxies déjà bien formées dans l’univers primitif, un fait qui remet en question certains aspects du modèle Lambda. Elle pourrait également être adaptée à un univers en expansion et modifiée pour s’aligner avec les connaissances actuelles, ouvrant ainsi des perspectives pour résoudre l’énigme des galaxies trop jeunes.