L'univers a-t-il un centre ?

Version 2 du 13.11.2024


©️Olivier Dusong 1998-2024


J’ai longtemps réfléchi à la notion de “l’univers bloc” et à sa relation avec le temps. L’univers bloc découle de la relativité d’Einstein, formulée à travers les travaux de Minkowski, qui a introduit l’idée d’un espace-temps unifié. Dans cette perspective, le temps n’est pas une entité indépendante, mais une dimension imbriquée avec les trois dimensions spatiales. Selon cette vision, passé, présent et futur existent simultanément, comme une sorte de bloc statique, mais avec des variations en fonction de la position d’un observateur. Autrement dit, chaque événement de l’univers est déjà inscrit quelque part dans le tissu de l’espace-temps, et la notion d’écoulement du temps devient une illusion liée à notre perception limitée.


Dans ce cadre, le temps varie selon les référentiels. Si un objet tombe dans un trou noir, par exemple, le temps pour cet objet ralentit de manière drastique par rapport à un observateur éloigné. Pourtant, ce n’est pas que le temps cesse d’exister, mais qu’il est ressenti différemment en fonction de la position de l’observateur. Si l’on revenait de cette chute, le temps aurait continué à s’écouler pour ceux restés sur Terre, tandis que pour l’objet tombé, le temps serait apparu comme figé. Cela soulève une question fascinante : même si la relativité montre que le temps peut être perçu différemment selon la position ou la vitesse, il n’inverse pas son sens. Le passé devient toujours passé, et le futur, futur. Nous ne pourrions pas revenir en arrière dans notre propre référentiel, ni voyager à une époque antérieure. C’est une illusion de penser que le temps puisse être totalement “dissolu” ou qu’il cesse d’exister dans ces conditions.


En revanche, ma réflexion sur la 6D repose sur une réalité entièrement différente. La 6D, telle que je la conçois, est une dimension intemporelle, où la notion de temps, tel que nous la comprenons en 4D, n’a plus de sens. Dans la 6D, tout existe simultanément. Il n’y a pas de “flèche du temps” ni d’écoulement linéaire. Le passé, le présent et le futur coexistent en un seul bloc, non pas comme une superposition de moments isolés mais comme une réalité globale, intemporelle. Le concept de “non début” et de “jamais commencement” que j’ai évoqué dans mes théories devient ici central : dans cette dimension, il n’y a pas de commencement, pas de fin, mais une éternité simultanée où chaque instant existe en dehors de tout ordre temporel.


La grande différence avec la relativité et la TMPT, qui elles se réfèrent à la 4D, réside dans le fait que dans la 6D, la temporalité n’est qu’une illusion créée par la limitation de notre perception. La relativité et les TMPT se rapportent toujours à un temps qui s’écoule, même s’il peut être ralenti, accéléré ou quantifié en tranches. Dans la 4D, le temps existe comme une dimension dont l’écoulement est perçu comme un mouvement, bien que ce mouvement puisse être modulé selon les référentiels. En revanche, dans la 6D, la temporalité est immuable. Chaque instant, chaque lieu et chaque événement coexiste simultanément, et le temps en tant que phénomène linéaire n’a tout simplement pas de raison d’être. Il ne s’écoule pas, il n’est pas relatif, il n’est même pas “mesurable” comme dans la 4D. C’est une réalité statique où tout est là, en un seul instant, hors de toute progression.


Là où la relativité et la TMPT réfléchissent en termes de variations temporelles, de perception du temps, la 6D évoque une toute autre réalité. Il s’agit d’une réalité où le temps n’est plus qu’une abstraction, une illusion perçue à travers les “fenêtres de vie” des observateurs en 4D, qui imposent une illusion de progression. En 6D, ce n’est plus une question de perception, mais de structure fondamentale : un univers où la cause et l’effet coexistent simultanément, où chaque événement est une simple donnée dans un espace-temps intemporel.


J’en viens donc à une hypothèse qui me semble pertinente : la relativité et la TMPT, bien qu’elles proposent des visions fascinantes du temps, ne sont que des manières de traiter une dimension qui reste fondamentale dans la 4D, mais qui, au fond, demeure limitée. Le temps, dans cette conception, est un phénomène qui peut être modulé, mais qui demeure irréversiblement linéaire, et c’est là que la 6D se distingue profondément. La 6D ne se contente pas de traiter le temps, elle le transcende complètement, en le rendant obsolète.


C’est ainsi que je vois la possibilité d’une vraie “immuabilité” dans la 6D, une réalité à part, où le temps tel que nous le connaissons n’a tout simplement pas sa place. C’est un concept fondamentalement différent de tout ce que la relativité et les TMPT nous proposent, car dans la 6D, il n’y a pas de passé, pas de présent, pas de futur, juste un éternel simultané. C’est cette immuabilité qui ouvre la voie à des idées comme celle du vortex 6D, où il serait possible de voyager à travers l’espace-temps sans être soumis à la linéarité du temps ou à la distance physique, puisque, dans la 6D, l’espace et le temps ne sont que des projections mentales, des hologrammes dépassables. Le vortex, alors, serait une porte permettant de transcender cette illusion, d’accéder instantanément à tous les points de l’univers, sans aucune contrainte temporelle ou spatiale.