”Matière 6D” : le rien peut-il faire l’univers ?

©️Olivier Dusong 1998-2025



Version 2 du 28.1.2025


Stephen Hawking a déclaré qu’il n’y avait rien avant le Big Bang. Mais comment quelque chose peut-il se former à partir de rien ? Il nous est tout aussi difficile de concevoir mentalement une autre possibilité : tout a toujours été là, il n’y a jamais eu de rien, et le rien serait impossible. Cette version est tout aussi complexe, car s’il y a quelque chose, pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? C’est une question aussi mystérieuse que la première.


Mais si l’on postule qu’il n’y avait rien avant le Big Bang, alors le Big Bang n’aurait dû se produire qu’à partir de rien, même si cela reste incompréhensible, et si le rien est fait de vide, nous savons aujourd’hui aussi que le vide, tel que perçu à partir des théories quantiques comme l’effet Casimir, n’est pas une absence de tout. En effet, même en l’absence de matière ou d’énergie visibles, le vide possède des propriétés quantiques aussi étranges et incomprises que fondamentalement observées.


Le vide n’est pas vide  


Dans l’effet Casimir, le vide est traversé par des fluctuations, des états d’énergie qui apparaissent et disparaissent spontanément. Ces fluctuations quantiques, appelées énergie du point zéro, montrent que le vide est tout sauf statique : il est dynamique, porteur d’une activité fondamentale. Ces fluctuations peuvent donner naissance à des particules virtuelles, qui se forment et s’annihilent instantanément en permanence.


Si le Big Bang est le début de tout seul le vide peu lui donner ce début 


Si le Big Bang évoque un début à l’émergence de la matière, j’ai été amené à supposer que, sans matière, l’univers aurait été constitué uniquement de vide dans cet avant Big Bang.


Les trois postulats du vides 


Cela m’a amené à concevoir les trois postulats du vide qui se fondent sur cette logique simple :


1. Étant constitué d’aucune matière, le vide ne peut être constitué par autre chose que par lui-même et n’a besoin d’aucune cause antérieure primaire pour exister de lui-même.


2. Sans matière pour le contenir, le vide d’avant le Big Bang ne pourrait pas être contenu par quelque chose d’autre que lui-même. Le vide constituant l’espace de l’univers, celui-ci devrait donc s’étendre à l’infini, dans une dimension sans bord et donc différente des 3D que j’appelle la 5D. Cette nature du vide, étant indépendante de la création de la matière par le Big Bang, confère ainsi à l’univers une nature infinie en 5D.


3. Le vide, dénué de composants et ne nécessitant pas d’origine, aurait existé de tout temps. L’univers, étant tout ce qui existe et ayant été constitué de ce vide avant l’apparition de la matière, devrait alors avoir une nature éternelle à travers cette caractéristique du vide. L’éternité, n’ayant pas de commencement et n’étant pas mesurable par le temps 4D, doit alors être d’une nature dimensionnelle autre. L’éternité est alors la 6D, car elle n’appartient pas au temps.


La théorie de la « Matière 6D »


Je me demande alors si ce vide, au travers de sa répartition infinie dans la 5D, et éternel intemporel de la 6D, pourrait être la raison de ses caractéristiques quantiques étranges. Il pourrait, au travers de ces dimensions supérieures, être la source d’où le Big Bang a émergé. Autrefois, sans matière, dans un univers sans bord, toute notion 3D ne pouvait pas exister, puisque tout point de notre univers était placé à part égale des « non bords » de cette dimension 5D que constituait l’univers. Seule l’émergence de la matière et d’un premier événement au Big Bang n’aurait pu donner l’existence des 3D, et seul depuis que l’on peut mesurer les événements depuis le Big Bang, après le mur de Planck, peut donner l’existence au temps. Dans l’avant Big Bang, il n’y avait qu’un monde fait d’éternité 6D et d’infini 5D, où le monde 4D n’existait pas encore, ce qui corrobore avec le modèle cosmologique du FLRW, le plus connu aujourd’hui, qui dit que l’espace-temps a commencé d’exister qu’après le Big Bang.


Dans cette perspective, le Big Bang ne serait pas la création de l’univers à partir de rien, mais l’émergence de la matière issue des propriétés quantiques de ce vide au sein des dimensions supérieures de la 5D et 6D.


Je me demande alors si ce vide en quantité infinie et éternel pourrait également posséder une énergie quantique infinie du fait de ses 6D.


Cela permettrait à une immense quantité de particules d’émerger simultanément de sa nature en 6D et conduirait à des phénomènes où ces particules interagiraient entre elles, créant les conditions extrêmes de la singularité juste avant le Big Bang au mur de Planck. Ces conditions extrêmes auraient engendré le Big Bang et la création de matière à partir de ces caractéristiques.


Pourrions-nous envisager un scénario dans lequel des particules stables apparaîtraient spontanément, engendrées par l’énergie infinie du vide ? Une telle dynamique pourrait expliquer la formation de structures d’une densité infinie possible par les dimensions supérieures, qui auraient conduit à la singularité produisant finalement le Big Bang et l’émergence de la matière, puis ensuite des 3D et 4D par lesquelles nous comprenons le monde aujourd’hui.


Si cette hypothèse est juste, l’espace 3D, la matière et la 4D ne seraient pas des entités distinctes, mais des produits émergents des propriétés intrinsèques du vide. Ce vide quantique formerait alors la véritable trame du fondement de notre réalité connue aujourd’hui.


Une hypothèse qui reste à être confirmée 


Si cette théorie de la “Matière 6D” était juste, il serait nécessaire de la démontrer et de la développer afin de comprendre précisément les interactions complexes entre le vide et les dimensions supérieures. Cela impliquerait d’explorer comment les propriétés fondamentales du vide, telles que ses fluctuations quantiques et son énergie du point zéro, pourraient interagir avec la 5D et la 6D pour engendrer la matière. Une telle démarche pourrait exiger de nouvelles méthodes d’observation et des modèles mathématiques capables d’intégrer ces dimensions au-delà des quatre connues (3D+1D).


Cette hypothèse s’inscrit dans un cadre conceptuel évoquant d’autres théories où le vide joue un rôle central dans l’émergence de la matière. Par exemple, certaines propositions en physique quantique suggèrent que l’énergie du vide, via ses fluctuations, pourrait être à l’origine de particules virtuelles devenant réelles dans des conditions spécifiques. De manière similaire, cette théorie de la “Matière 6D” postule que le vide, dans son infinie étendue 5D et son éternité 6D, pourrait contenir des propriétés encore insoupçonnées, servant de catalyseur à la formation de la matière et de l’univers observable.


Pour aller plus loin, il serait pertinent d’explorer les implications suivantes :


• L’origine des constantes fondamentales de l’univers : si le vide 6D est le substrat ultime, ses propriétés pourraient déterminer des paramètres essentiels, comme la constante cosmologique ou les rapports de forces fondamentales.


• L’émergence des particules stables : il faudrait investiguer comment et pourquoi certaines particules issues des fluctuations du vide atteindraient un état stable, tandis que d’autres seraient annihilées instantanément.


• La singularité et le Big Bang : dans ce cadre, le Big Bang ne serait pas une “création ex nihilo” mais la transition d’un état de vide multidimensionnel vers une réalité 4D (espace-temps classique), régie par l’apparition de la matière. Cette transition pourrait s’apparenter à une brisure de symétrie dans le vide supérieur.


Enfin, une validation expérimentale de cette théorie passerait peut-être par des observations indirectes, comme la détection d’anomalies dans la distribution de la matière ou de l’énergie sombre, des effets encore inexpliqués dans le rayonnement fossile, ou des indices révélateurs d’une activité quantique supérieure au niveau des échelles les plus petites. Ces recherches pourraient fournir les clés pour comprendre non seulement l’origine de la matière, mais aussi la véritable nature du vide et son rôle dans la structure profonde de l’univers.