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Note : Ce chapitre vient d’être modifié de fond en comble pour refléter l’évolution des théories. Version 28 du 7.11.2024
©️ Olivier Dusong 1998 - 2024
Quelques années plus tard, en 2005, j’ai commencé à me dire que l’instant où j’avais lâché mon œuf n’était pas seulement lié à ce moment précis, mais aussi au passé. En effet, ce moment n’aurait pu se produire sans les jours qui ont précédé cette chute, et potentiellement depuis un passé sans commencement. Cela souligne un nouveau paradoxe : si le temps n’a jamais commencé, il aurait fallu une éternité pour arriver à cet instant. Or, une éternité n’étant pas atteignable, ce moment était-il réellement advenu ?
Pour me représenter ce passé sans commencement dans l’éternité, j’ai imaginé une expérience de pensée pour réfléchir à l’idée d’un passé éternel, sans début. Et si, au lieu de commencer son déplacement du point A vers le point B, un mobile démarrait son voyage depuis un “non début” dans l’éternité et l’infini ? C’est de cette réflexion qu’est né le concept fascinant de l’EterniGo.
L’EterniGo, conçu comme un vaisseau spatial fictif doté d’une technologie imaginaire, sert de cadre à plusieurs expériences de pensée. Dans la première de ces expériences, que j’ai nommée “le voyage de l’EterniGo”, je me suis imaginé ce vaisseau se déplaçant en ligne droite depuis l’éternité, bien avant le Big Bang. Se déplaçant à une vitesse dérisoire de 1 cm par heure à l’échelle de l’univers, il aurait traversé une distance et un temps infinis pour arriver, à cet instant précis, dans un salon, alors que vous lisez ces lignes.
Cette conception défie cependant notre logique : comment un voyage sans point de départ défini pourrait-il aboutir à une destination finale dans l’espace et le temps ? Cela crée un paradoxe : l’EterniGo, ayant dû traverser un “temps” éternel et parcourir une distance infinie, n’aurait, en théorie, jamais dû pouvoir atteindre le présent dans le salon.
Par ailleurs, tout comme le “Parcours Éternel des Moitiés Restantes” (PÉMR) met en lumière l’impossibilité théorique de franchir une série infinie de moitiés successives, conduisant à une impasse conceptuelle sur le mouvement, le voyage de l’EterniGo soulève des questions similaires : comment le mouvement peut-il s’accomplir dans l’éternité, qu’il s’agisse de l’infini des moitiés du PÉMR ou de l’infini du voyage sans commencement de l’EterniGo ?
Bien qu’étant une métaphore fictive, le voyage de l’EterniGo pose une question essentielle : comment le présent peut-il émerger s’il dépend d’un passé sans commencement et sans cause primaire ? Que ce soit à travers le voyage de l’EterniGo ou le PÉMR, les deux scénarios interrogent fondamentalement la possibilité du mouvement dans l’espace et le temps dans un cadre où l’éternité est en jeu.
En imaginant le “voyage de l’EterniGo” se déroulant indéfiniment avant le Big Bang, et en considérant que le Big Bang représente la création de la matière, il m’est apparu possible d’envisager ce voyage dans un univers dépourvu de matière, composé uniquement de vide. Le vide, étant de l’espace, ferait partie intégrante de l’univers. Cet univers, avant le Big Bang, aurait alors dû s’étendre indéfiniment à travers ce vide. C’est ainsi que, plusieurs années plus tard, j’ai formulé mes trois postulats du vide. Voilà en quoi ils consistent.
Étant constitué d’aucune matière, le vide ne peut être constitué par autre chose que par lui-même et n’a besoin d’aucune cause primaire pour exister de lui-même.
Sans matière pour le contenir, le vide d’avant le Big Bang ne pourrait pas être contenu par quelque chose d’autre que lui-même. Le vide constituant l’espace de l’univers, celui-ci devrait donc s’étendre à l’infini, indépendamment de la création de la matière par le Big Bang, ce postulat conférant ainsi à l’univers une nature infinie.
Le vide, dénué de composants et ne nécessitant pas d’origine, aurait existé de tout temps. L’univers, étant tout ce qui existe et ayant été constitué de ce vide avant l’apparition de la matière, devrait alors avoir une nature éternelle à travers cette caractéristique du vide.
Bien que l’on affirme souvent que le vide n’est pas totalement vide, cette distinction ne remet en rien en cause la validité des trois postulats du vide. La véritable question à se poser n’est pas de savoir si le vide est partiellement ou entièrement vide, mais plutôt : le vide a-t-il besoin d’une cause ou de quelque chose pour exister ? Et, plus fondamentalement, comment le “vide” pourrait-il être créé ? Ce sont ces questions, et non la nature fluctuante ou quantique du vide, qui sont essentielles.
Si l’on admet que le vide n’a besoin d’aucune cause externe pour exister, alors cela valide les trois postulats qui stipulent que le vide est auto-suffisant, infini, et éternel. Ces postulats s’appuient sur des principes simples, acceptés comme vrais en l’absence de preuve directe, ce qui justifie leur nature de postulats : des vérités fondamentales prises pour acquises sans démonstration immédiate.
En partant des trois postulats du vide, on peut déduire que l’univers s’étend dans une dimension infinie. Cette dimension infinie possède une caractéristique aussi étrange que fascinante : l’absence totale de frontières. Dans un univers infini, sans limites ni bords, parcourir une distance d’un milliard d’années-lumière ou d’un nanomètre reviendrait à rester au même endroit par rapport aux “non bords” de cette dimension infinie. En effet, ce qui nous permet de nous déplacer dans l’univers en 3D est la référence à l’environnement qui nous entoure. Par exemple, si je me déplace dans un salon, je le fais en fonction des murs et de ma position par rapport à eux. Mais si l’on retire ces murs et toute matière de l’univers, il ne resterait que le vide, qui s’étend à l’infini. Dans cet infini, sans bords ni repères, je resterais toujours au même “nul part” par rapport aux “non bords” de cette dimension infinie.
L’absence de bord entraîne également l’impossibilité de toute localisation précise, ce qui signifie que dans l’infini, on ne peut être confiné à un lieu spécifique. Cette impossibilité de se mouvoir dans l’infini m’a conduit à penser que cette caractéristique unique n’existe pas dans notre monde tridimensionnel. Si le déplacement est impossible dans un univers sans bord, alors, contrairement à un espace limité comme une pièce, est-il possible que le déplacement lui-même soit une illusion dans l’infini ? Si tel est le cas, le “Parcours Éternel des Moitiés Restantes” (PÉMR) pourrait indiquer que le déplacement n’est qu’une illusion relative à l’univers infini.
En réfléchissant à cette impossibilité de se mouvoir dans un univers infini et sans bord, on peut se demander si le déplacement existe réellement par rapport à l’infini. Si cette propriété unique de l’infini, à savoir l’impossibilité de se mouvoir, n’existe pas dans notre monde tridimensionnel, c’est peut-être parce que ce monde n’appartient pas à la même dimension que l’infini. Cette réflexion m’a conduit à concevoir que l’infini doit être une dimension distincte des quatre dimensions que nous connaissons : les trois dimensions spatiales (3D) et la dimension temporelle (4D).
C’est ainsi que j’ai réalisé que l’infini devait être une dimension totalement différente des trois dimensions spatiales. Dans cette dimension, toute localisation disparaît, et tous les points de l’univers sont toujours à une distance infinie et non mesurable par les trois dimensions que nous connaissons. C’est pourquoi j’ai commencé à parler de l’infini comme d’une dimension à part entière, que j’ai nommée la 5D.
Pour illustrer comment la 5D transcende les 3D, on peut la représenter comme une spirale parfaite, immatérielle, semblable à un objet mathématique, inscrite sur une pièce de monnaie dont le centre ne présente aucun début.
En déroulant cette spirale indéfiniment, à une vitesse inimaginable, nous pourrions théoriquement relier toutes les galaxies de l’univers 3D Cependant, après des milliards d’années de déroulement, la spirale ne serait pas plus étendue qu’aux premiers jours de l’opération. En coupant la partie déroulée, nous observerions deux segments : l’un mesurable en 3D et l’autre, enroulé, non mesurable en 5D. J’ai nommé cela la spirale 5D, un outil conceptuel utile pour conceptualiser la 5D.
De la même façon qu'il est impossible de changer de position par rapport aux "non bords" d'un infini, il ne serait plus possible que le temps s'écoule par rapport au ”jamais commencement” l'éternité. Tout comme nous avons conceptualisé la cinquième dimension (5D) sous forme d'une ”Spirale 5D” sans début en son centre, nous pouvons appliquer le même principe à l'éternité sans début. Dans cette perspective, le Big Bang et le présent, bien que séparés par plus de 13 milliards d'années dans notre dimension temporelle, se trouvent à une distance identique du "jamais commencement" de l'éternité, situé au centre de cette spirale.
Dans cette réflexion, l'absence de commencement et de limites, tant dans la 5D que dans la 6D, établit un cadre qui transcende les dimensions 3D et 4D. En effet, dans la 5D, l'infini sans bord conduit à l'impossibilité de localisation et de déplacement spatial. De même, dans la 6D, l'absence de commencement crée une éternité qui rend impossible le déplacement temporel par rapport au “jamais commencement”.
En revenant à l’exemple de l’œuf, on pourrait interpréter la contradiction apparente du PÉMR comme le résultat d’une illusion. En effet, nos sens, limités à un univers en quatre dimensions, pourraient ne pas percevoir la réalité plus vaste de la 6D. Si l’œuf passe de l’état intact à l’état cassé dans notre perception tridimensionnelle, il pourrait en être autrement dans une réalité 6D. Dans cette réalité, la position de l’œuf par rapport à son point de départ dépendrait d’un “jamais commencement” dans la Spirale 6D et d’un non déplacement par rapport aux “non bords” de la 5D.
L’éternité, en raison de son absence de “début”, transcende le concept de durée mesurable dans le temps (4D). Tous les événements y sont figés par rapport au centre de la spirale de l’éternité, rendant le temps inopérant dans cette dimension.
De même, tout comme il est impossible de se déplacer dans la 5D, il est également impossible de se déplacer dans le temps par rapport au “jamais commencement” de l’éternité. Cette incapacité à modifier la position temporelle par rapport à ce “non début” distingue l’éternité de la 4D du temps. En effet, pour que le présent advienne, il faudrait traverser l’éternité, ce qui est impossible. Cela signifie qu’il est également impossible de se déplacer dans le temps par rapport à cet “éternel non début”.
C’est ainsi que j’ai imaginé la métaphore de l’EterniGo pour illustrer cette idée. De la même manière que l’infini, en l’absence de bord, ne peut appartenir aux 3D, l’éternité, en l’absence de commencement, doit être une dimension hors du cadre temporel. Ainsi, j’ai envisagé l’éternité comme une sixième dimension (6D).
Dans cette 6D, tous les événements temporels — passés, présents et futurs — se trouvent à une même distance temporelle éternelle du “non début”. Tout comme nous avons représenté la 5D sous la forme d’une spirale, la 6D pourrait également être visualisée sous la forme d’une spirale sans début en son centre.
Cette représentation en spirale permet de comprendre que les états du passé, du présent et du futur sont toujours à une même distance éternelle du “non début” de la Spirale 6D. De la même manière que les “non bords” de la 5D rendent le mouvement impossible dans l’espace 3D, le “non début” de la Spirale 6D rend tout déplacement impossible dans le temps (4D) par rapport à cette dimension.
Ce qui est remarquable ici, c’est que l’impossibilité de mouvement par rapport au PÉMR se retrouve également dans la 5D et la 6D. Cette observation suggère que le mouvement, s’il est possible malgré le PÉMR, ne peut se produire que dans les 3D et la 4D, mais pas dans les dimensions supplémentaires. Comprendre cela pourrait expliquer les contradictions apparentes du PÉMR.
En revenant à l’exemple de l’œuf, on pourrait interpréter la contradiction apparente du PÉMR comme le résultat d’une illusion. En effet, nos sens, limités à un univers en quatre dimensions, pourraient ne pas percevoir la réalité plus vaste de la 6D. Si l’œuf passe de l’état intact à l’état cassé dans notre perception tridimensionnelle, il pourrait en être autrement dans une réalité 6D. Dans cette réalité, la position de l’œuf par rapport à son point de départ dépendrait d’un “jamais commencement” dans la Spirale 6D et d’un non déplacement par rapport aux “non bords” de la 5D. Cela soulève une question : le paradoxe du PÉMR et du "voyage de l’EterniGo" sont-ils une illusion due à notre méconnaissance des dimensions supplémentaires ?
Est-il possible que l’œuf existe simultanément dans un état intact et cassé par rapport au “non début” de la Spirale 6D et aux “non bords” de la Spirale 5D, tout en étant à deux endroits et à deux moments différents par rapport aux 3D et 4D ? Cette idée pourrait expliquer les contradictions apparentes du PÉMR.
Ainsi, l’éternité, en tant que 6D, serait une dimension intemporelle où toutes les positions de l’œuf — passé, présent et futur — seraient situées à un seul et même instant par rapport au “jamais commencement” de la 6D. De même, bien que le changement de position dans la 4D soit réel, il ne le serait plus dans la 6D, tout comme la position de l’œuf cesserait d’être déplaçable entre les 3D et la 5D. Est-il possible que le PÉMR révèle un aperçu d’une réalité plus vaste, d’un univers en 6D ?
Cette hypothèse fascinante pourrait expliquer pourquoi l’œuf semble atteindre le sol malgré le PÉMR. Peut-être notre perception du monde est-elle incomplète, confinée à une illusion due à l’incomplétude de nos sens, nous limitant à une compréhension de l’univers en quatre dimensions alors qu’il en comporterait davantage. Notre incompréhension du PÉMR pourrait-elle simplement être le reflet de notre méconnaissance d’un monde plus vaste, où l’infini et l’éternité seraient des dimensions supplémentaires ?
Ainsi, si l’on revient au voyage de l’EterniGo, celui-ci, à l’image des spirales en 5D et 6D, peut également être représenté sous la forme d’une spirale. La “Spirale d’EterniGo” est un concept pratique, car elle permet de conceptualiser un voyage fictif sans début, liant une distance parcourue en 5D à une éternité traversée en 6D. Autrement dit, la Spirale d'EterniGo fusionne une ”Spirale 5D” et une “Spirale 6D“ en une seule entité.
Cependant, la “Spirale d’EterniGo” n’est pas uniquement une représentation imagée du voyage de l’EterniGo. Elle s’applique également à tout objet dans l’univers. En effet, tout comme l’EterniGo, la position de chaque objet dans le présent dépend elle aussi d’un passé sans commencement, s’inscrivant dans un cadre conforme aux trois postulats du vide. Cela signifie que la position actuelle de chaque objet dans l’univers n’est pas uniquement liée à des événements récents, mais à une chaîne infinie d’événements ou d’un “non-événement”, remontant à un passé éternel.
La spirale illustre ainsi que la position de tout objet dans l'espace et le temps, y compris l'apparition du moment présent, résulte d'une traversée éternel à travers un "passé 6D", où le temps, sans début, se déploie dans l'éternité. Étrangement, tout comme les paradoxes de mouvement de Zénon, cette spirale suggère que le temps pourrait n’être qu’une illusion, peut-être engendrée par nos TMPT (Tranche Minimum de Perception Temporelle).
Entre 2022 et 2024, j’ai travaillé pour démontrer que ma cosmologie en 6D peut s’accorder harmonieusement avec la théorie du Big Bang, qui postule que ni les 3D ni le temps 4D n’existaient avant cet événement. Cette idée s’harmonise avec les trois postulats du vide. En effet, si l’on comprend que le vide ne peut se créer, il aurait dû exister de tout temps. Puisque l’éternité n’a pas de commencement, tout remonte à ce “non début” dans l’éternité ; or sans début, il ne peut exister de temps, et le temps se fige dans ce “non début”.
Dans un univers infini et vide en 5D, avant la formation de la matière, l’univers devait s’étendre à l’infini sans bord. Si cet infini n’est pas mesurable en 3D, c’est nécessairement qu’il n’appartient pas au monde 3D. Avant la transition du vide à la matière, il n’y avait donc ni repère temporel ni position définissable.
Je pense que mes postulats du vide, sur la nature éternelle en 6D et infinie en 5D permettent de clarifier la question à laquelle la théorie du Big Bang n’a jamais répondu, à savoir : qu’est-ce qu’un univers dépourvu de 3D et de 4D ? Si deux autres dimensions avaient précédé le Big Bang, ces dimensions supérieures apporteraient une réponse à cette question.
En effet, si, selon les postulats du vide, l’univers s’étend sans bord dans une 5e dimension, on comprend pourquoi les 3D ne pouvaient pas exister avant le Big Bang, ce qui pourrait être envisagé comme une harmonie avec ce modèle standard.
Ainsi, loin de s’opposer à la théorie du Big Bang, ma cosmologie en 6D la complète en démontrant pourquoi et comment concevoir un monde sans temps ni 3D avant le Big Bang, en définissant précisément un tel univers. Mon modèle pourrait donc offrir une complémentarité utile au modèle standard, en fournissant une explication plus concrète sur la nature d’un univers sans 4D ni 3D dans l’avant Big Bang.
Si ma théorie est confirmée, elle fournirait des explications nuancées et précieuses à des questions que le modèle lambda ne peut résoudre, notamment : qu’est-ce qu’un univers sans temps ni espace 3D ? Une question incroyablement irrésolue pour laquelle le Big Bang n’a aucune réponse. Ma cosmologie en 6D, basée sur la nature dimensionnelle du vide, propose d’y répondre de façon simple et vérifiable par la nature du vide des trois postulats du vide.
C’est dans ce cadre que la “Spirale d’EterniGo” complète visuellement mon explication proposée. Cette fusion des Spirales 5D et 6D symbolise le modèle explicatif : elle incarne le “non début” en 6D et l’infinité sans bord en 5D. Si on tentait de la dérouler, elle serait immesurable en longueur et en durée, car elle s’enroule sans début en son centre. Puisque l’infini et l’éternité relèvent de dimensions au-delà du temps 4D et de l’espace 3D, il est logique que la “Spirale d’EterniGo” soit inmesurable en termes de 3D ou de 4D.
Ce n’est qu’avec l’apparition de la matière, et donc du Big Bang, que le temps et la distance entre les corps célestes sont devenus mesurables, permettant pour la première fois l’évolution de l’univers dans le cadre 4D que nous connaissons aujourd’hui. La matière a permis d’établir des distances (3D) et de suivre la succession des événements (4D) depuis le Big Bang, premier événement identifiable.
En l’absence d’un événement initial marquant la transition d’un univers vide à un univers matériel, la notion de durée demeurait indéfinissable. Ce premier événement, le Big Bang, était nécessaire pour donner forme au temps, par la formation des premiers atomes, puis des étoiles et des galaxies. Sans ces événements dans le vide éternel et infini, aucune chronologie ne pouvait exister.
Si l’on estime aujourd’hui le Big Bang à environ 13,8 milliards d’années, depuis le présent, il reste impossible de mesurer le “non début” d’un passé éternel en 6D, dans l’avant Big Bang, tout comme il est impossible de localiser un point dans un univers vide et sans bord. Le centre inexistant de la “Spirale d’EterniGo” s’enroule indéfiniment, sans origine ni fin, illustrant l’inaccessibilité de toute mesure en termes de temps et d’espace. Dans cette spirale, ni les 3D ni la 4D ne peuvent être définies, révélant ainsi leur absence dans cet univers éternel et vide de l’avant Big Bang.
Dans cet univers de vide éternel sans matière, sans commencement ni bord, seules deux dimensions devaient exister : l’infini 5D et l’éternité 6D. Ainsi, conformément au modèle standard, mes postulats d’un modèle en 6D s’accordent pour postuler qu’il ne pouvait donc y avoir ni 4D ni 3D avant le Big Bang.
Plus tard, j’ai pensé que si le “temps” est une illusion dans la 6D, cela rappelle l’hypothèse de “l’univers bloc”, une théorie découlant de la relativité d’Einstein. Minkowski a été le premier à formuler l’idée de l’espace-temps, et c’est cette notion qui a ensuite conduit à l’hypothèse de “l’univers bloc”. Dans cette perspective, le présent varie selon les endroits dans l'univers, suggérant que le passé, le présent et le futur pourraient être interchangeables en fonction de notre expérience du temps, ou le futur de quelqu'un pourrait devenir le passé de quelqu'un d'autre dans un autre référentiel.
Par exemple, en tombant dans un trou noir, le temps ralentirait indéfiniment pour nous, tandis que des observateurs sur Terre nous percevraient figés. Dans cette situation, en revenant sur Terre, des milliers d'années se seraient écoulées dans le futur terrestre, selon notre référentiel et expérience temporelle. Ainsi, notre présent pourrait être décalé de milliers d'années dans le futur par rapport à ceux restés sur Terre, tandis que pour ces derniers, notre présent serait perçu comme datant de milliers d'années dans le passé. Cette observation a conduit de certains scientifiques à penser que, malgré les apparences sensorielles, le temps n'est pas forcément linéaire et que son écoulement pourrait résulter d’une illusion. Ainsi, "l’univers bloc" suggère que le passé, présent et futur devraient coexister simultanément en un seul bloc figé où la cause et l’effet coexistent sans écoulement de temps dans une réalité plus vaste en aval de nos perceptions limitées et possiblement erronées de la réalité.
Ensuite, j’ai inventé le terme du Totalplace, pour décrire l’état d’un endroit qui englobe la totalité de l’univers. Cette notion dépasse le concept d’endroit classique, car elle comprend non un endroit particulier mais l’ensemble de l’univers. Mais le Totalplace, ne représente pas seulement la position de toutes choses dans l’univers dans l’espace, mais aussi dans le temps. Son état change constamment en raison du mouvement perpétuel de toutes choses. J’ai alors pensé que cet état du Totalplace évoluait en fonction de chaque instant d’observation, si bien que d’une nanoseconde à l’autre, elle ne peut être exactement la même.
En revenant aux trois postulats du vide, une question cruciale m’est apparue : si l’état au présent du Totalplace, remonte à un passé en 6D sans commencement, comment chaque chose a-t-elle pu arriver à sa position actuelle dans le présent ? En d’autres termes, comment le Totalplace a-t-il atteint cet état spécifique ici et maintenant ? C’est là que j’ai commencé à réfléchir à l’idée que l’existence de tout, y compris la nôtre, est inextricablement liée à ce passé sans début. Si notre présent découle d’un “passé 6D“ infini, alors notre position actuelle dans l’univers devient aussi mystérieuse que l’arrivée de l’EterniGo dans le salon.
Cette interrogation m’a conduit à me demander comment nous existons aujourd’hui, ici et maintenant, à l’endroit précis où nous nous trouvons dans le Totalplace. Ce questionnement s’étend à tout ce qui existe dans l’univers, qu’il s’agisse de nous ou des objets inanimés. Comment cet état du Totalplace peut-il être parvenu mystérieusement au présent s’il dépend d’un passé sans commencement ?
Ce questionnement peut être représenté par la “Spirale d’EterniGo” dans le schéma ci-dessous, qui fusionne une “Spirale 5D” et 6D en une seule entité. Le centre de la spirale symbolise le “non début” du Totalplace et de toute chose. Le temps 4D ainsi que les trois dimensions spatiales nécessaires à la mesure du Totalplace n’apparaissent qu’après le Big Bang, mais ils restent toujours reliés à une distance éternelle du “non début” de la “Spirale d’EterniGo”. La position de toutes choses dans les trois dimensions spatiales remonte également à ce centre de la spirale, tout comme le Totalplace.
Ainsi, la “Spirale d’EterniGo” concerne non seulement le voyage fictif de l’EterniGo, mais surtout, et en premier lieu, l’avènement du Totalplace, qui dépend du “jamais commencement” situé au centre de la “Spirale d’EterniGo”.
Pour tenter d’expliquer comment l’endroitie advient malgré un "non début" au centre de la "Spirale d’EterniGo", j’ai proposé l’explication de la “fenêtre de vie” pour illustrer comment chaque individu perçoit l’univers, à travers l’état de l’endroitie, durant une période spécifique, délimitée par sa naissance et sa mort. J'ai appelé cette lucarne de perception où les événements émergent et disparaissent, la “fenêtre de vie“.
Chaque fenêtre segmente l’éternité de la Spirale 6D en une portion mesurable, créant ainsi une perception finie du temps. En parallèle, nos perceptions sont régies par les “tranches minimum de perception temporelle” (TMPT), qui divisent cette fenêtre en moments discrets. Une fois ces tranches enregistrées dans la mémoire, elles créent l’illusion d’un temps qui s’écoule. C’est donc l’interaction entre la fenêtre de vie et les TMPT qui détermine l’époque dans laquelle l’endroitie sera observée, et les TMPT produisent l’impression d’un temps qui avance.
Pour illustrer cette idée, j’ai utilisé la métaphore du voyage de l’EterniGo. Par exemple, une personne vivant à l’époque des pharaons percevrait l’EterniGo dans une position totalement différente de celle qu’on perçoit aujourd’hui, où il semble être dans notre salon. Cette différence découle de la tranche temporelle de chaque génération. Ainsi, chaque époque influence la perception de l’état de l’univers, autrement dit l’état du Totalplace.
La fenêtre de vie d’un individu découpe l’éternité de la Spirale d’EterniGo en segments temporels limités, à une époque donnée, et cette fenêtre est elle-même segmentée par des TMPT, qui organisent notre perception du temps.
Cependant, dans la 6D, cette perception ne serait qu’un hologramme. En réalité, la distinction entre les époques — par exemple celle des pharaons et la nôtre — devient obsolète dans le cadre du “non début” de la Spirale d’EterniGo, où passé et présent se rejoignent dans une réalité intemporelle. Le temps, tel que nous le concevons, n’existe plus, puisque toutes les époques, issues d’un même “jamais commencement” au cœur de la spirale, sont à un même “non début” de ce “jamais commencement”. Ce concept rejoint ainsi l’idée d’un univers bloc, où passé, présent et futur se superposent dans une réalité intemporelle.
De la même manière que les images d’un film sur une pellicule de cinéma existent toutes simultanément tant que le film n’est pas projeté, dans le "jamais commencement" au centre de la Spirale d’EterniGo, tous les événements passés, présents et futurs coexistent au même "non début". Lorsqu’un film de l’univers est projeté à travers les "fenêtres de vie" des individus, ces images prennent un ordre chronologique, créant l’illusion du temps qui passe dans une époque donnée, alors qu’en réalité, toutes les images sont déjà présentes sur la bobine. De façon similaire, dans la Spirale d’EterniGo, bien que les événements semblent se dérouler dans un ordre temporel, cette progression est une illusion : tous les moments de l’histoire du temps, depuis le Big Bang, les dinosaures, les pharaons, jusqu’à notre présent, sont tous reliés au même "non début", situé au cœur de la Spirale d’EterniGo, comme les images d’un film non projeté.
Le concept de la "Spirale d’EterniGo" permet d’illustrer, dans le schéma, comment la perception de l’EterniGo varie en fonction de l’époque d’incarnation, définie par la "fenêtre de vie". À gauche du schéma, la "Spirale d’EterniGo", fusion de la "Spirale 5D" et de la "Spirale 6D", est représentée, tandis qu’à droite, deux "fenêtres de vie" distinctes segmentent cette spirale en temps "fini". L'une correspond à l’époque des pharaons, l'autre à aujourd’hui, où l’EterniGo semble présent dans notre salon.
Ce décalage montre que, pour nous, l’EterniGo occupe une place spécifique, alors que pour les pharaons, sa position et l’organisation de l’endroitie de l’univers auraient été perçues différemment, en lien avec leur époque. Cependant, ces distinctions temporelles disparaissent dans le "jamais commencement" de la Spirale 6D, où les époques se rejoignent au même "non début".
Bien que l’EterniGo soit fictif, son voyage dans un passé sans début, en lien avec l’évolution de l’endroitie, illustre le défi de l’existence d’une origine sans commencement dans un passé 6D. Cette réflexion va au-delà de la fiction, car l’état actuel de l’endroitie dépend aussi de ce passé sans début, tout comme le "voyage de l’EterniGo". La Spirale d’EterniGo symbolise également notre position spatiale, remontant au Big Bang et à l’apparition de la matière. La "fenêtre de vie" permet d’observer une portion de cette spirale, rendant mesurables le temps et l’espace 3D.
Dans cette réalité invisible, le présent des pharaons coexisterait avec tous les instants, infiniment éloignés, superposés au centre de la spirale transfinie de l’éternité. Ainsi, l’instant où mon œuf aurait commencé sa chute et celui où il se casse au sol coexisteraient avec n’importe quelle autre époque, que ce soit le présent actuel ou celui des pharaons. L’œuf, existant à la fois dans sa position initiale et cassé au sol, serait également en omnilocation sur toute la longueur de son existence avec toutes les positions qu’il a occupées durant son existence.
Si, dans le “non début” de la 6D, passé, présent et futur coexistent, cela impliquerait qu’un mobile pourrait être en omnilocation, occupant simultanément toutes les positions entre son départ et son arrivée. Une civilisation qui aurait conscience de ces réalités parallèles dans la 6D pourrait-elle exploiter cette capacité, rendant ainsi le déplacement entre A et B inutile dans cette autre réalité, puisque ces points se toucheraient.
Si ces points se superposent effectivement dans ce “non début” de la 6D, cela signifie-t-il que le déplacement est une illusion ? Si l’on parvenait à comprendre cette illusion au point de s’en libérer, pourrait-on conclure que le déplacement est futile en dehors de cette illusion ? Cette découverte pourrait-elle nous libérer des contraintes imposées par les 3D et la 4D du temps ?
Est-il possible que, par la 6D, en comprenant que tous les points d’un mouvement se superposent, il serait alors possible de rejoindre n’importe quelle partie de l’univers sans devoir passer ni par le temps de la 4D ni par l’espace 3D et les contraintes que ces dimensions nous imposent ? Est-il possible qu’un raccourci existe entre tous les points de l’univers et que ce raccourci soit précisément la 6D ?
Si nous comprenions que dans la 6D toutes les positions d’un objet existent en omnilocation, n’y aurait-il plus besoin de passer par les 3D pour passer instantanément d’un point à un autre de l’univers sans les contraintes imposées par la 3D et la 4D en ce qui concerne la vitesse de la lumière ? La téléportation deviendrait-elle alors possible, de même que le voyage dans le temps, sans les limitations habituelles ?
Aurions-nous alors la capacité de nous téléporter instantanément vers n’importe quel moment du passé ou du futur, ouvrant ainsi des perspectives infinies pour explorer notre réalité au-delà des barrières du temps linéaire ?
Je me demande aussi si cela pourrait résoudre le paradoxe du PÉMR, puisque un mobile serait en réalité omnilocalisé dans les dimensions supérieures de la 5D et de la 6D.
Ces idées ne rappellent-elles pas les théories des trous de ver et des trous noirs, qui pourraient servir de portes spatio-temporelles permettant d’atteindre différentes régions de l’univers, défiant les distances en 3D et la limitation de la vitesse de la lumière ?
Je me demande enfin si cette compréhension pourrait aussi possiblement éclairer certains phénomènes mal compris de la physique quantique, comme l’intrication ou la dualité onde-corpuscule qui défie la physique macroscopique. Ne pourrait-elle pas également expliquer des phénomènes jusqu’ici considérés comme paranormaux ou mystiques, tels que les bilocations, les voyages astraux, les expériences de mort imminente, ou encore certains phénomènes parapsychiques ?
Si l'éternité offre la possibilité que les événements infiniment passés et futurs se superposent et interagissent dans un "non début", pourrait-il exister une mémoire infinie de l'univers ? Envisager que chaque instant, du commencement des temps jusqu'à l'éternité, soit simultanément présent et enregistré dans cette dimension hors du temps, soulève des questions passionnantes sur la nature de cette 6e dimension. Ainsi, cette 6D pourrait-elle renfermer une forme de conscience infinie, une omniscience ?
Cette interrogation ouvre des perspectives fascinantes sur la manière dont le temps, l'espace et la connaissance pourraient intrinsèquement coexister simultanément, tels des données sur un disque dur universel infini. Si l'éternité possédait une forme de conscience, on peut alors se demander si elle pourrait être consciente d'elle-même, agir avec intention et volonté, exerçant ainsi une influence sur l'univers tel un créateur ou un horloger. Cette notion évoque étrangement l'idée de l'existence de Dieu ou des annales akashiques, évoquées abondamment à travers les époques et les cultures ainsi que les traditions spirituelles.
Les annales, représentent une sorte d'enregistrement universel des expériences de chaque être vivant et de l'histoire de chaque endroit de l'univers, une empreinte éternelle où toute information est préservée. La corrélation entre cette idée et celle d'une conscience éternelle devient alors fascinante. Cet essai de réflexion, que j'ai baptisé "l'Hypothèse Divine" depuis 2017, suscite de nouvelles et interrogations passionnantes.